Les fintechs sont aujourd’hui omniprésentes dans l’écosystème tech français. Nous avons dans un précédent article expliqué pourquoi il y avait autant de fintechs parmi les licornes en France (voir ici).
Les Fintechs, contraction de finance et de tech, sont donc des startups (technologiques) apportant des services en lien avec la finance, les banques, la gestion de l’épargne etc…
Voir ici la définition de la fintech par le site du gouvernement
Le but de cet article est justement de rentrer dans le détail de toutes les verticales des fintechs. A la fin de celui-ci, vous saurez définir les fintechs de manière précise, en nommant les verticales qui les composent.
1 : Néo-banques : la verticale qui concurrence les services bancaires traditionnels
Un compte en ligne et une carte bancaire à moindre coût (services bancaires)
Les néo-banques, parfois appelées les banques en ligne, ont comme leur nom l’indique, la particularité d’être accessibles en ligne. Elles sont accessibles via une simple application ou un site internet à tout moment alors que les banques traditionnelles ne sont disponibles qu’à des heures d’ouverture classiques (horaires de bureaux traditionnels). L’avantage pour le client est ainsi la flexibilité, l’accès rapide à ses comptes bancaires, mais aussi et surtout des frais de fonctionnement réduits.
Les banques en ligne, en raison de leur fonctionnement si particulier, peuvent être soumises à des réglementations spécifiques.
Exemple de fintech dans les services bancaires : N26.

Obtenir un prêt personnel plus facilement, rapidement et à moindre coût
De nombreuses fintechs proposant des prêts se sont développées ces dernières années. Toutes ne sont pas des banques, mais elles concurrencent un service habituellement assuré par les banques traditionnelles. La différence par rapport aux banques traditionnelles est l’utilisation de la technologie. Cette technologie permet notamment de développer des algorithmes qui permettent de mieux définir le risque associé à un prêteur et ainsi de définir le taux d’intérêt qui convient le mieux. La technologie permet aussi de faciliter le prêt, de le rendre plus rapide et ainsi des services de prêts instantanés ont vu le jour, comme MoneyBounce que nous avons interviewés sur notre blog.
Exemple de fintech dans le prêt personnel en ligne : Upstart

2 : Le crowdfunding : de nouvelles opportunités d’investissements offertes
Le crowdinvesting ou crowdfunding est un phénomène qui a connu un essor important au même titre que les fintechs. Le crowdfunding, littéralement le financement par les foules, a lui-même de nombreuses verticales :
Le crowdfunding immobilier
Le crowdfunding immobilier est une verticale qui permet aux particuliers d’acheter des fractions de biens immobiliers sans les phases de recherche, de négociation, d’achat et de gestion associées à l’investissement immobilier. Les sommes à investir sont aussi plus faciles à débourser, ce qui rend l’investissement immobilier bien plus accessible.
Exemple de fintech dans le crowdfundind immobilier : Bricks.co

Le crowdequity : investir en crowdfunding dans le capital d’entreprises
Le crowdfunding dans le capital d’entreprises permet à des particuliers d’accéder à des entreprises auxquelles ils n’auraient pas eu accès autrement. Ces entreprises ne sont pas toujours financées par les banques traditionnelles. Parfois, les entreprises ne donnent pas accès à leur capital, mais donnent accès à une fraction de leur chiffre d’affaires à venir pendant un certain nombre d’années.
Exemple de fintech dans le crowdequity : Wiseed

Le crowdlending : l’investissement en prêt dans des entreprises
Le prêt aux entreprises, ou crowdlending, permet aux particuliers de prêter de l’argent à des entreprises. Encore une fois, les particuliers n’auraient pas eu accès à ce type d’investissement sans ces startups.
Exemple de fintech dans le crowdlending : October

Le crowdfunding de contrepartie : le soutien actif à un projet en démarrage
Le crowdfunding de contrepartie ou crowdfunding de récompense permet aux utilisateurs de soutenir une entreprise en création, sans accès au capital ou remboursement. Les entreprises financées peuvent ainsi apporter en contrepartie un produit ou un service et d’autres avantages pour remercier les early-adopters.
Exemple de fintech dans le crowdfunding de contrepartie : Kickstarter

Le crowdfunding de don
Le crowdfunding de don, proche du financement associatif, permet à un grand nombre de particuliers de faire des dons pour des causes qui leur tiennent à cœur.
Exemple de fintech dans le crowdfunding de don : Leetchi

3 : La gestion des finances personnelles
Ces entreprises permettent de bien gérer son budget, de gérer son patrimoine grâce à des conseils en gestion de patrimoine et des conseils en investissement.
Gestion des dépenses : aider les utilisateurs à mieux gérer leurs dépenses
Les startups qui permettent de mieux gérer le budget offrent aux particuliers en une application accessible facilement de l’aide pour réduire leurs dépenses, gagner plus d’argent grâce à des conseils simples et pratiques.
Exemple de fintech dans la gestion des dépenses : Linxo

Conseil en investissement et aide à la gestion de patrimoine
Les entreprises de conseil en investissement permettent aux particuliers d’avoir accès à des conseils afin de placer leur argent.
Exemple de fintech dans la gestion de patrimoine : Nalo

Défiscalisation : les fintechs qui permettent aux particuliers et aux entreprises de réduire leurs impôts
Il est difficile de bien comprendre toutes les subtilités fiscales en France et un avocat fiscaliste n’est accessible qu’à partir d’un niveau de richesse conséquent. C’est pourquoi des startups utilisant la technologie permettent à des particuliers de réduire leurs impôts simplement et à moindre coûts.
Exemple de fintech dans la décentralisation : Climb

Budgétisation : les applications qui aident les entreprises et les particuliers à mieux anticiper leur budget
Les startups au sein de la verticale de la budgétisation sont d’une grande aide aux entreprises et aux particuliers pour mieux anticiper leur budget. Pour un particulier, cela permettra par exemple de partir plus facilement en vacances. Pour une entreprise, cela permettra de réduire les risques liés à la trésorerie.
Exemple de fintech dans la budgétisation : Pennylane

Education financière : les solutions qui permettent aux particuliers de progresser dans leur maîtrise de la gestion financière
L’éducation financière est un sujet de plus en plus important de nos jours. En effet, de plus en plus de personnes souhaitent mieux gérer leur épargne. Pour ce faire, des solutions permettant d’investir plus facilement en bourse ont vu le jour mais aussi briques de formation pour améliorer l’éducation financière des particuliers ont émergé.
Exemple de fintech dans l’éducation financière : Xaalys, par exemple, propose des solutions d’éducation financière pour les enfants.

4 : Moyen de paiement : proposer de nouveaux moyens de paiement plus rapides et moins coûteux
La technologie pour offrir de nouveaux moyens de paiement à ses clients
Les startups au sein de la verticale des moyens de paiement offrent aux entreprises des moyens de paiement plus faciles pour les particuliers et moins coûteux pour les entreprises clientes.
On pense directement aux moyens de paiement en ligne comme Stripe ou Paypal qui permettent à la majorité des sites e-commerce de proposer des moyens de paiement à leurs clients. Mais des startups se positionnent également sur les commerces physiques pour répondre à des besoins non adressés par les terminaux de paiement traditionnels.
Exemple de fintech dans les moyens de paiement : SumUp

Certaines start-ups proposent des services liés comme le Buy Now Pay Later (BNPL) qui permettent aux sites e-commerce de proposer le paiement en plusieurs fois.
La technologie pour s’envoyer de l’argent plus facilement entre particuliers
La verticale du paiement entre particuliers, ou Peers to Peers (P2P) propose des moyens de paiement entre les particuliers. Cela offre de la flexibilité, de la rapidité et est cohérent avec le rôle décroissant de l’espèce en France.
Exemple de fintech pour envoyer de l’argent : Lydia

5 : Blockchain et cryptomonnaies : une nouvelle technologie prometteuse
Une technologie prometteuse sur laquelle de nombreuses entreprises s’appuient : la blockchain
La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations transparente et sécurisée. Elle permet de stocker des enregistrements de manière décentralisée, c’est-à-dire non pas par une entité choisie arbitrairement mais de manière autonome.
Un engouement sur les premières applications de cette technologie : les cryptomonnaies en particulier.
Les cryptomonnaies sont un premier usage de la blockchain. Ce sont des monnaies virtuelles décentralisées. Sur cette verticale par exemple, la start-up française Ledger développe et gère des portefeuilles de crypto-monnaies sécurisés.
Exemple de fintech dans les cryptomonnaies : Ledger

Mais la blockchain ne s’arrête pas là. Voici quelques autres applications de startups utilisant la blockchain :
- Solution de stockage de données confidentielles. Il est possible de stocker ses données dans la blockchain afin de les sécuriser sans les confier à un tiers.
- Systèmes de vote en ligne. Les startups sur cette verticale développent des systèmes de vote en ligne garantissant transparence et sécurité des votes.
- Gestion des droits d’auteurs. Les startups sur cette verticale utilisent la technologie blockchain pour simplifier et sécuriser les transactions en lien avec les droits d’auteur et les œuvres artistiques
Les NFT : une application décriée de la blockchain
Les NFT, en français, les jetons non tangibles, sont une application de la blockchain permettant d’authentifier et d’assurer la propriété d’éléments digitaux (non tangibles) via la blockchain.
Sorare, par exemple, est une startup française qui permet à ses joueurs d’acheter des NFT qui donnent le droit de propriété sur des cartes de joueurs de football virtuelles. L’objectif est donc d’agrandir sa collection et d’avoir la meilleure équipe.
Exemple de fintech dans les NFT

6 : Insurtech : la technologie pour concurrencer le secteur bien ancré de l’assurance
Les insurtech sont un ensemble de startups qui innovent dans le secteur de l’assurance. Il y a notamment des startups qui développent leur propre compagnie d’assurance.
Exemple de fintech dans l’insurtech : Alan

Certaines startups développent des algorithmes en utilisant l’analyse de données et l’intelligence artificielle pour permettre aux entreprises évoluant dans l’assurance de prendre des meilleures décisions.
Exemple de fintech dans l’insurtech : Cytora.

Il existe de nombreuses autres solutions innovantes apportées aux compagnies d’assurance ainsi que des nombreux nouveaux services d’assurance.
7 : Regtech et cybersecurité : utiliser la technologie pour répondre aux besoins croissants de sécurité en ligne et de conformité à la réglementation
Regtech : utiliser la technologie pour faciliter la mise en conformité à la réglementation des entreprises
La réglementation est contraignante et coûteuse pour les entreprises. Certaines startups utilisent la technologie pour aider les entreprises à faire face à ces réglementations. Par exemple, Onfido est une startup qui développe une plateforme de vérification d’identité en ligne pour les entreprises afin qu’elles soient conformes avec la réglementation en vigueur.
Exemple de fintech dans la regtech : Onfido

ComplyUp est elle une startup qui développe un outil de suivi de l’ensemble des réglementations au sein d’une entreprise donnée.
Exemple de fintech dans la regtech : complyup

Autre exemple, Woby est une plateforme qui aide les entreprises à automatiser leur processus de gestion de conformité à la réglementation.

Dans tous les cas l’objectif est d’aider les entreprises à être conforme à la réglementation, ne pas faire d’erreur, et ce, plus rapidement et à moindre coût.
Cybersecurity, authentication security and fraud analysis
Ces sujets sont liés à celui de la réglementation puisqu’il s’agit parfois d’une contrainte réglementaire qui oblige une entreprise à avoir un œil sur les sujets d’authentification, de sécurité et d’analyse de la fraude.
Les startups de cette verticale sont notamment les plateformes d’authentification qui permettent de sécuriser la connexion à un service.
Exemple de fintech dans la cybersécurité : Auth0.

On a également les entreprises de cybersécurité dont l’objectif est de proposer des solutions pour protéger les systèmes et les données des entreprises contre les attaques en ligne (pishing, virus, logiciels espion).
Exemple 2 de fintech dans la cybersécurité : Darktrace.

Un troisième type de startups dans cette verticale sont les plateformes de lutte contre la fraude. L’objectif est de proposer des solutions de lutte contre les transactions frauduleuses aux entreprises grâce à l’intelligence artificielle et l’analyse de données.
Exemple 3 de fintech dans la cybersécurité : Riskified
