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La gestion de patrimoine en ligne

Une nouvelle forme de gestion de patrimoine : la gestion de patrimoine en ligne

Croyez-le ou non, le suivi de votre patrimoine peut désormais se faire en ligne à l’aide d’un simple smartphone. En quelques clics, vous pouvez suivre vos placements, prendre rendez-vous avec un conseiller pour placer votre prime de Noël ou encore optimiser votre fiscalité, le tout sur une application en ligne simple et esthétique.

De Finary à WeSave en passant par Nalo, de nombreuses fintechs proposant un service disruptif de gestion de patrimoine en ligne émergent. Qu’ils veuillent protéger leur patrimoine face à l’inflation, réduire leurs impôts, investir dans une crypto-monnaie ou encore préparer leur retraite, les utilisateurs trouvent leur bonheur dans ces solutions digitales.

Voir ce que dit le gouvernemet sur la gestion de patrimoine

Ces néo-banques démocratisent la gestion de patrimoine, attirant notamment un public plus jeune que les acteurs traditionnels du secteur. Cette démocratisation repose sur la simplicité et la facilité d’accès de leurs solutions.

Loin du jargon et des procédures parfois interminables des banques traditionnelles, les fintechs privilégient un langage clair et se veulent transparentes pour le plus grand bonheur des jeunes générations. Ces derniers sont très sensibles aux solutions digitales des fintechs qui comportent une plateforme agréable ainsi qu’une approche très concrète.

Par exemple, plusieurs d’entre elles proposent des simulateurs de stratégie d’investissement, ce qui donne plus de visibilité pour les décisions d’investissement.

Des solutions de gestion de patrimoine en ligne sur mesure et à faible coût

Les fintechs se distinguent par leur capacité à offrir des solutions personnalisées. En effet, les utilisateurs, notamment les plus jeunes, désirent que leurs investissements soient cohérents avec leurs valeurs et sont donc de plus en plus vigilants à leur impact sociétal et environnemental.

Les fintechs ont compris l’importance de ce besoin de cohérence. Ainsi, Goodvest place l’investissement responsable au centre de son offre en proposant d’investir le patrimoine de leurs clients pour financer la transition écologique. L’américain Ellevest se présente comme « woman-first » et procure une solution engagée visant à aider les femmes à mieux gérer leur argent.

La personnalisation se fait aussi sur le plan de la gestion de risque. Les fintechs offrent un panel de gestion de risque plus étendu que leurs homologues traditionnels : Yomoni propose par exemple 10 profils de risque. Pour un profil de risque faible, on privilégiera des investissements dans des actifs peu risqués comme des obligations. Pour un profil plus élevé, on ajoutera au portefeuille des actifs un peu plus volatils comme des actions dans l’optique d’avoir un rendement plus élevé.

Enfin, les fintechs personnalisent leur solution grâce au machine learning, c’est-à-dire en donnant à l’ordinateur la capacité d’apprendre par lui-même grâce à des données. Ainsi, en analysant des portefeuilles d’actifs performants, leurs outils sont capables de suggérer des stratégies sur mesure pour faire fructifier au mieux les patrimoines de leur client.

La digitalisation des services de gestion de patrimoine par les fintechs leur permet de faire des économies d’échelle en réduisant drastiquement leurs coûts fixes unitaires.

Ce qui leur donne la possibilité de facturer des frais de gestion près de deux fois inférieurs à ceux des banques traditionnelles. Il convient de noter que la plupart des assurances-vie sur le marché de la gestion de patrimoine en ligne sont sans frais de versement ni frais d’arbitrage.

Formation et accompagnement des utilisateurs pour leur gestion de patrimoine en ligne

Les fintechs ne se limitent pas à offrir un simple service de gestion de patrimoine, elles offrent également des formations (souvent en format vidéo) à leurs clients.

L’idée est de transmettre aux clients des connaissances ou d’approfondir les connaissances déjà existantes afin de les aider dans leurs décisions d’investissement. Par exemple, Climb propose un guide sur l’univers des crypto-actifs, Grisbee propose des formations sur la défiscalisation dans l’optique d’aider leurs clients à optimiser leurs impôts.

climb gestion de patrimoine en ligne

Ces formations ont d’autant plus d’intérêt que nous sommes à une époque où les actifs financiers se diversifient et se complexifient (crypto-monnaies, matières premières, assurance-vie, immobilier, PEA etc…). Elles permettent donc de maintenir les utilisateurs au goût du jour et surtout de comprendre ce dans quoi ils investissent. De plus, elles sont cohérentes avec les ambitions de la nouvelle génération d’investisseurs : ceux-ci ne veulent plus se limiter aux investissements traditionnels (assurance-vie, actions, obligations), ils sont enclins à se tourner vers les investissements dits « alternatifs », moins connus du grand public d’où le besoin de formation.

Les Wealthtechs face à la crise : difficulté ou opportunité ?

Si la crise sanitaire a contribué au succès de ces jeunes entreprises qui ont gagné de nombreux clients soucieux de prendre leur avenir en main dans une situation incertaine, la nouvelle crise combinant la guerre en Ukraine, la crise énergétique et l’inflation ne leur a pas été favorable. En effet, les particuliers adoptent des comportements plus conservateurs et limitent leurs investissements, ce qui ne fait pas les affaires des fintechs.

De plus, les fonds investis dans les WealthTech (terme américain désignant les fintechs spécialisées dans la gestion de patrimoine) ont diminué par rapport à 2021 (baisse de 49 % entre 2021 et 2022 prévue par Fintech Global). À ces difficultés, s’ajoute la concurrence des banques traditionnelles qui commencent à investir dans des plateformes en ligne digitales. Crédit Suisse a par exemple lancé sa propre application de gestion de patrimoine.

Cependant, malgré le contexte difficile, la sphère financière reste consciente du potentiel de la WealthTech : on observe une importante augmentation du nombre de levées de fonds dans le secteur. Au cours des trois premiers trimestres de l’année, 681 levées de fonds dans le secteur ont eu lieu contre 642 sur l’ensemble de l’année 2021.

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